On trouve souvent dans les vide-greniers ou les brocantes des esquisses, croquis ou études ayant servis d'entrainement ou de brouillon pour la réalisation d'oeuvres plus abouties.
Elles sont souvent laissées inachevées ou bien sont reléguées au fond d'un carton, ou encore ont traîné dans un atelier sans soin particulier.
Ces croquis au fusain qui ne sont pas signés sont souvent d'excellente qualité mais sont en général tâchés par des vernis d'atelier, des traces de café ou autre liquide inconnu, ils ont été frottés, froissés, déchirés, écornés. On aimerait connaître leur histoire pour pouvoir plus facilement effacer les traces de leur vécu....
Malheureusement, le restaurateur ignore le long cheminement subi par l'oeuvre qui parvient entre ses mains. Mais comment ont été faites ces tâches ? Quelle en est leur nature ? Comment les retirer ? les estomper ? Chaque document pose une énigme et apporte ses surprises...
Un fusain n'accepte en général aucun apport d'humidité, encore moins de bain car il s'agit de charbon de bois déposé sur le papier et qui n'a souvent pas été fixé, s'agissant d'une étude. Il est donc très sensible au frottement et il est très délicat à nettoyer.
Voici en photo un exemple de croquis au fusain et au pastel gras restauré par mes soins.