Tout restaurateur digne de ce nom doit travailler en accord avec le cahier des charges institué par le Ministère de la Culture et suivre les règles déontologiques de base :
L’intégrité du document doit être respectée, le travail doit être réversible, chaque greffe de papier pourra être enlevée par un restaurateur compétent sans risque de détériorer le sujet, il ne doit travailler qu’avec des matériaux qui ne nuisent pas au document, qui sont compatibles entre eux, et avec des produits non acides qui ne se détériorent pas dans le temps.
Il doit faire preuve d’esthétisme dans son travail mais s’attacher à ce que chaque restauration soit très légèrement visible par un œil expert. Le travail doit pouvoir être décelé pour ne pas tromper le collectionneur d’estampes ou le conservateur. Il ne faut pas non plus faire de reprise du graphisme s’il est manquant à moins d’une demande expresse du client.
Il doit respecter le document, ce qui suppose la connaissance et la reconnaissance des techniques employées (burin, eau-forte, aquatinte, manière noire, lithographie, pastel, fusain, etc…), des différents supports (chiffon de lin vélin ou vergé, chiffon de lin + bois, linter de coton, pâte mécanique de bois, pâte chimique de bois, etc…) et de l’histoire des arts graphiques afin de pouvoir choisir après analyse la procédure de restauration la mieux adaptée.